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orlando de rudder
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20 mars 2007

Comment devenir juge intègre (on en manque, paraît-il)

Elle dansait assez  bien toute seule, ne voulant pas de ça! Ah non, trois fois nenni, ce n’était pas son genre encore que quelquefois…Mais non : faut pas pousser. Même si elle pensait que… Et puis, ça passe. Voilà !

Elle étudiait les lois pour se faire juge intègre : on en manque paraît-il, mais le diplôme est dur.

Sur la pelouse, parfois elle  gisait nue à cause du soleil pour assombrir sa peau. Alors dans le silence du lieu lui faisait ressentir ses battements du cœur. Elle restait ainsi même au cas d’une ondée qui la bleuir un peu au lieu de bronzer. Elle en s’ennuyait pas à cause de son cœur.

Elle ressentait parfois une vague inquiétude, à cause des ses pensées qui la fuyaient trop vite : vives comme des anguilles elles se carapataient juste avant de laisser place à des pensées neuves et qui, ainsi de suite disparaissaient aussi.

Elle eût aimé penser comme les vaches ruminent, comme on mâche du foin ou bien de la luzerne voire les colchiques intoxiquant herbage.

Au rythme de son cœur, il manquait la teneur, il manquait la chanson. Et voici qu’un voisin que ne manquait pas d’air vint se la roucouler avec du savoir-faire.  Là, dans le jardin ! Et que je te monte dessus, sans façon ! Ben dis donc…

-         C’est dôle, lui dit-elle, d’habitude, je  danse assez  bien toute seule, ne voulant pas de ça! Ah non, trois fois nenni ! En fait, je crois que  ce n’est pas mon genre…  Encore que quelquefois… Et maintenant, je change d’avis : Hardi mon gars !

-         Ecoute, répondit-il, sur la pelouse, parfois, je te vois gésir nue à cause du soleil pour assombrir ta peau. Alors dans le silence du lieu ça me fit  ressentir des battements du cœur. Alors, je reste ainsi,  ainsi même au cas d’une ondée ! Et ça m’excite sérieux, je ne te dis que ça !

-         Moi, j’étudie les lois pour me faire juge intègre : on en manque paraît-il, mais le diplôme est dur. Mais finalement, je crois que je préfère que tu me fasse des trucs ! ET ne t’arrête pas ! Je me rends compte que tu change ! JE en ressent plus une vague inquiétude à cause de mes pensées fuyantes comme des anguilles ! Tiens : refais-moi ce truc là… Je sens une forte envie de te ruminer ! Tu vas voir : JE vais te paître le colchique pas plus tard que tout de suite.  Ou alors maintenant, c’et comme tu veux… Anda !

Elle se fit une ennemie, l’épouse du galant, qui entendant ses « oh » !, puis écoutant ses « ah » ! sortit  dans son jardin mitoyen de surcroît.

Ce fut la surprise ! La surprise des amants. Ils avaient oublié que cette femme existait.  Notre héroine parce q’elle s’en foutait, son mari parce qu’elle était trop bête. Et très malpolie.

Et d’une indiscrétion ! Je ne vous des que ça.  : la preuve, elle était sortie dans le jardin sans frapper à la porte ! Et les pauvres amants furent bien obligés de s’interrompre ! Ah, c’est vraiment odieux, quand on conjouit ainsi, de devoir  stopper à cause d’une goujate qui gueule comme un putois sauf qu’elle ne pue pas!

-         Et que ce n’est pas toi, ajouta l’homme, amusé… Dis-donc : au rythme de mon cœur, il manquait la teneur, mais au rythme de ma…

Un hurlement de rage interrompit la parole de l’homme ! Sa femme venait d’avancer vers le couple enlacé. Elle osa ! A t-on déjà vu une telle outrecuidance ? Alors, forcément, l’autre femme poussa un terrible cri de contrariété !  Car,  oui, il faut bien le dire, c’est contrariant de devoir s’interrompre en plein élan ! Après faut tout recommencer ! Mais ça, c’et plutôt bien.

Ils se levèrent, tous les deux. Il la toisèrent.  Avec, tout d’abord une condescendance amusée. Mais elle se rebiffa ! Quelle arrogance !  Alors ils la re-toisèrent .Mais, cette fois, avec un mépris de derrière les fagots !

Ensuite, ils l’abordèrent,. Elle s’enfuit, se cacha. Les amants  la traquèrent. Elle voulut s’échapper, elle courut…  Mais ils  la plaquèrent au sol, lui claquèrent le beignet, lui craquèrent les os, lui détraquèrent l’organisme en la brutalisant, lui laquèrent le visage avec son propre sang, ce qui fut rigolo et même distrayant.  Puis ils lui arrachèrent les cils. en formulant, d’abord in petto, de grands cris de barbares hilares. Mais il fallait que ça sorte, alors, ciel ! Ca fusa ! Il y eut même, au passage, quelques obscénités, pour faire bonne mesure. Après quoi, ils  l’écrabouillèrent en hurlant de rire et la tuèrent avec joie.

-Bon, c’est pas tout ça, dit-il… On n’avait pas fini !

- Allons-y ! Pendant que c’est chaud !

Elle se laissa tomber en arrière, les quatre fers en l’air. Il fit le saut de l’Ange à peu près comme une bête. ils se remirent à l’ouvrage comme si de rien n’était, mais ce fut quelque chose ! Ah ! Ca, on peut le dire ! 

Ce qu’ils firent ? Eh bien : CA ! Oui Et encore : CA ! Et CA, si vous n’avez jamais essayé, alors là, vous n’imaginez pas ! Houla ! Bien sûr, ça demande une certaine souplesse. Les muscles tirent un peu Mais ça vaut vraiment le coup ! Enfin, chacun son truc… Tous deux se régalèrent et jouèrent leurs parties de symphonie charnelle en virtuoses inspirés ! Après un frénétique tutti de cantique , le final fut grandiose ! Et même majestueux quoique légèrement pompeux! Forcément, au début…

Partibus factis ils avisèrent la défunte : elle avait l’air encore plus morte que durant sa morne vie de pauvre bête !

-         C’est quand même dommage, murmura–elle, qu’on ait tué ta femme : si elle nous avait vus, en train de continuer ! … Elle serait morte de rage ! On aurait bien ri en la voyant pester !

-         Oui, tu as raison : on aurait dû la laisser vivre encore un peu ! Ah ! Quelle rigolade ! j’imagine sa tête en nous regardant tous deux faire des trucs cochons dans ton joli jardin !

-         C’est bon à savoir : la prochaine fois, on ne tuera qu’après !  Y aura qu’à l’attacher, le futur mort, c’est simple !

-         Je vais le noter, faut pas qu’on oublie !

Alors ils la donnèrent à manger au chat, un vrai cétin, celui-là !  Il la mangea. Sauf les morceaux intacts dont les amants se régalèrent en grillades avec des herbes de Provence.

La police, par l’odeur alléchée, vint voir. Une inspectrice, charmante, posa des questions. Alors, notre héroïne répondit en choeur avec elle même

-         Je dansais  assez  bien toute seule, ne voulant pas de ça! Ah non, trois fois nenni, ce n’était pas mon genre encore que quelquefois…Mais non : faut pas pousser. Même si je pensais  que… Et puis, ça passe. Voilà ! Sauf que là, ce fut un quelquefois !

-         Un vrai ? demanda la policière. Sur la pelouse, parfois … Etiez-vous  nue à cause du soleil pour assombrir votre  peau ?

-         Oui, bien sûr !

-         Alors dans le silence du lieu, ça vous  faisait ressentir ses battements du cœur ? – Même que je  restais ainsi… au cas d’une ondée aussi ! 

-         Je vois ! alors, finalement et en aiguillallement, vous baisâtes comme des malpropres et très obscènement sur la pelouse ! Et va z-y donc !

-         Oui.

-         Et l’autre nunuche est sortie, elle a vu ! Alors, Elle ressentit une vague inquiétude, à cause des ses pensées qui la fuyaient trop vite : vives comme des anguilles elles se carapataient juste avant de laisser place à des pensées neuves et qui, ainsi de suite disparaissaient aussi. Et ce qu’elle  vit l’enragea commack, pas vrai ?

-         Oui !

-         C’est que je connais la chanson, moi ! Ah ! Ca oui ! Le temps a passé depuis que j’ai étudié  les lois pour me faire fliquesse intègre : on en manquait paraît-il.  Le diplôme est dur.  Mais j’ai réussi !

-         Bravo !

-          Alors, la connasse,  vous la tuâtes !

-         Certes.

-         Elle était vraiment très bête ?

-         Oui.

-         Plus que mon ex-mari ?

-         Peut-être…

-         Merde alors , ça c’est dur… Quel sale con, ce type ! Aussi bête que lui, dites-vous ?

-         Euh… 

-         Bon, dans ce cas,  ça va pour cette fois ! Mais n’y revenez pas ! Mon ex mari ? Quel salaud ! Ah ! L’ordure ! J’aurais dû faire comme vous ! Le tuer vachardement !

On accusa le chat. Il fut vite abattu. La vie c’est comme ça.  On trinqua avec la fliquesse qui rentra au commissariat plutôt pompette.

Après quoi, nos héros vécurent heureux. Elle poursuivit ses études, les rattrapa,  devint juge intègre et fit guillotiner des époux infidèles. Pas tous, mais quelques-uns. Il faut de la mesure en toute chose ! Particulièrement en matière de justice ! Sinon, c’est l’anarchie… Ce serait bien dommage, non ? 

Ils eurent quelques enfants. Ils ne les mangèrent pas tous : Dans le tas, il y en avait des biens.

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P
Les 30, 31 mars et 1er avril, à partir de 14h, se tiennent au Palais de Tokyo* Les Etats Généraux du Poil, sur une proposition du Collège de Pataphysique. Plus de quarante interventions savantes et artistes pour parvenir au chatouillement suprême.<br /> <br /> Et surtout cette conférence particulièrement intéressante à – 19 h - 19 h 15 : La pilosité des femmes jalouses, par le remarquable Claude Gudin. <br /> <br /> * 13 avenue du Président Wilson 75016 Paris
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