Avec toi ?
Avec toi ? Tout doux ! fatigue éteinte, silence passé. Sciure d’étoile dans un rayon de soleil plat. Volet entrebaîllés. Foisonnement des ombres : oui, nous peuplons les murs. Je serai le geste, ton geste. Jusqu’à ce parjure de ma réalité. Ce parjure attendu, voire même souhaité ! Demande et tu verras. Demande et tu sauras…
Avec toi… On roulait sur le chemin creux. C’était mardi dernier. Sur le pare-brise l'étalement des mouches ponctuait la vitre de l’auto fatiguée. Ce n’est pas pour ça qu’on est vite rentré. Ni à cause du vieux Byrrh de l’auberge de la rousse. Et du type à vélo qui buvait toujours trop. Non, ce n’est pas pour ça. Je m’efface lentement.
Avec toi, tout semble décisif. Même les parpaings cassés, là dans le terrain vague, grisâtres et déchus que les herbes envahissent.
Nos étreintes nourrissent. Sans contestation. Je voudrais devenir renonciation vaillante, là, sous la couette, y revenant comme dans une cage voir l'horizon et nuages comme entre des barreaux solides.
Avec toi ? Chaque chose, toujours, semble pleine de racontars. De paroles, d’histoire. De faits vibrants à partager. Nous ne sommes qu’une tentative. Maladroite, peut-être…