" Morue"
LE blog huggy home (http://huggyhome.over-blog.com/) me plaisait par Marie Rennard qui, assurément, est un talent affirmé, certain, solide. Que va t-elle faire dans cette galère?
Puis j'ai vu les petites complaisances de totoseb, celui qui ne s'aime pas.
Maintenant, je vois une mère au discours un peu jaloux, en général, et qui appelle "affectueusement" sa fille " morue".( post: "et une page du pub").. Et le dit: elle trouve ça légitime, normal... Le mot "morue étant répété dans le texte... Le reste du texte étant d'ailleurs inaceptable, avec le souvenir d'enfance justificatif qui "reste sur l'estomac", le non-réglé qui s'impose à l'autre... On a l'enfance qu'on interpréte! Ou qu'on rejoue d'une manière ou d'une autre. Sauf si...
Et avec... une référence à Dolto! Pourquoi pas Winnicott?
Déjà, sans ce mot abject, ce texte serait...limite! MAis enfin...
Mais ce n'est pas n'importe quel mot!
Que dire? MA révolte? Même pas: mon accablement. Ma tistesse. Il y a de la grisaille, là, comme un jour de pluie pesistante, de drache, comme on dit ici... colle à la peau comme un désespoir veule. On est malheureux, simplement malheureux. JE ne me sens pas en colère, ni agressif. Triste, oui, c'est le mot. Unnpeit mot tout simple, qu n'a l'air de rien par rapport aux hyperboles quotidiennes et à la mode.Mais qui prend aujourd'hui, en moi, pour moi, toute sa profonseur. Je suis accablé. Le monde est-il si moche? N'y a t-il vraiment plus d'espoir? Triste... J'ai envie de pleurer... Le café du petit déjeuner a un goût de boue... Triste, oui, triste... Rien d'autre, c'est tout, ça m'envahit. Je suis devenu toute tristesse...
Non, ce n'est pas n'importe quel mot.
A cogne dur,ça... comme le vrai uppercut (ben oui, j'ai boxé, dans ma vie. j'en ai pris des coups, évidemment, sur le ring.. mais là... ), ça prend au foie.Evidememnt,ça résonne: Maman, Papa... La tendresse de mes parents, foldingues, allumés, mais aimants... Droits et digne, et polis, entre eux comme avec moi, même quand il fallait m'engueuler... On ne m'a jamais insulté! Le respect, ça vient du coeur. Oui, j'y repense... forcément. Et la tristesse s'augmente... Sombre dimanche, café pas bon... Berck,la tartine....
Dire que ces gens, parfois, s'insurgent quand un mère donne une baffe! C'est moche, une gifle, ça ne doit pas être... C'est odieux. Mais c'est encore humain. Ca n'a pas cette froideur. Mais ce n'est rien à coté de... ça. La violence ce n'est pas seulement les coups! Et là, nous avons le pire!
J'ai hésité avant de parler de cela. J'étais comme K.O. Puis j'ai fait lire ce post à quelques proches. Je doutais de moi, n'osant sans doute pas croire à cette réalité, à cette horreur! En me disant "bon, tu es vieux jeu" et tout... mais ce texte fait horreur à tous!
Comme eux, ça me glace.
Ce n'est pas n'immorte quel mot, c'est le pus bas,le plus vil,le plus stigmatisant, le plus blessant...Celui qui détruit, celui qui démolit. Le mot qui écrase les femmes! Le mot qui les salit,les souille... le mot répugnant, dégueulasse qui avilit une fille qui la met plus bas que terre...
"Morue"! Venant d'une mère! ... Quelle féminité? Quelle transmission? Quel héritage? Quelle dignité? Quel amour?
Je ne m'indigne pas, je ne m'insurge pas... je suis abasourdi, résigné: c'est comme ça... rien à faire... L'inconscience à ce point est définitive... Je suis oppressé... Un vrai poids m'empêche de bien respirer...
Je parlais du livre de Kaufmann, "l'invention de soi"... Quel problème! surtout pour les autres!
La meilleure motivation pour consilter un psy serait de vouoir arrêter de peser sur les autres: succès garanti... Ca permettrait de s'évader d'un nombrilisme négatil, mais parfois gratifiant!
Sauf que là, j'ai bien l'impresion qu'il n'y a rien à faire!
"Morue"... il va loin, ce mot là, il touche au fond, au coeur, au ventre, il fouille, taraude la personne,la femme, la fillette... Ce n'est pas une insulte ordinaire. Et c'est voulu d'une façon ou d'une autre. Ca ne peut pas être tendre.Imafinon cete... mère, si on l'injuriait ainsi! ele cognerait, sans doute, et elle aurait raison!
je devrais être en colère... Je devrais hurler! Mais non: il n'y a plus personne... Je suis vaincu, terrassé, accablé... Oui, triste, c'est le mot, triste.
Ca ou soigner "l'autre en soi"... Il reste quelques girafe à peigner.
Et sur Huggy home, Marie Rennard parle de Janacek, de musique... elle apporte ses textes précieux... diamants sur le fumier...
Marie rennard raconte une histoire affeuse, sa maison détruite. Ce n'est pas rien! Et avec quel humour, quelle dignité, quelle force...Quel style aussi.
Et,à côté, la complaisance, la mollesse d'un totoseb et d'une femme (oui!) qui surnomme "affectueusement" sa fille: "morue"! Comme elle a dû le svourer, ce mot ignoble! Et jouir de sa propre audace! C'est d'une tristesse...
Il peut y avoir des conflits, des engueulades, mais l'amour et le contaire de la familiarité! La famille aussi! Respect, distance, ne pas atteindre là où on n'a pas le droit d'aller: il ne s'agit pas de n'importe quel mot! C'est une atteinte profonde! On se maîtrise, quand on aime! Il ne s'agit vraiment pas de n'importe quel mot! Il est choisi à dessein, consciemment ou non. Il n'y a aucune excuse possible!
On touche le fond! Avec, en plus l'aveu, l'épisode mal vécu de l'enfance! Un héritage.Ca se rejoue. Ca continue.. Eternel retour.Rien n'avance. On réinvente une fatalité au front obtus. J'en suis glacé.
Bien sûr, avec l'habitude, je vois bien la latence du texte,les non-dits... mais ils beuglent, hurlent, s'exclament, tonitruent, s'imposent! C'est moche.
Il y a des souffrances coupables. Entretenues. Réinventées. Quand on s'en décharge ainsi. Mais bon, je préfèrerais ne pas voir, ne pas constater... Je ne suis pas hors de moi, révolté, outré, dégoûté: J'ai vraiment froid.