Bon pied, bon oeil !

Moi, j’en ai vu, des gens qui n’aiment pas leurs yeux ! Bon sang de bonsoir ! Ils sont là  tournés vers l’en-dedans des mochetés intimes ! Bon sang de bonsoir et saperlote !  Sacré yeux survivants des fausses contemplations d’admiration béates sans sentiment heureux !

L’oeil est un cœur qui voit ! Saperlote et deuil de Dieu ! il n’y a de beauté que dans un regard d’homme.  Tous sexes confondus et même les aveugles car on ne voit qu’en soi les horizons pur beurre !  Soleil fondu ! Ô mon amour ! Ô toi, oeil de mes yeux, de mes deux, de mes dieux, de mes cieux, ô mon ciel de Monsieur qui te trouves si belle parce que tu le sais  et que tu sais te voir en dedans de tes yeux ! Tu sais te regarder dans le fond du regard, alors tu es superbe à mes deux yeux aussi, yeux qui sont ébahis ô ma vue délicieuse ! Quand je te vois, ça te regarde, je te contemple, ô ma contente!

Gueules des arbres, tronche des feuilles, écureuil, œil curieux, flammes des feux, deuil de Dieu, ciels et cieux ! Tout vient de l’artériole qui bat mille mesures et vous donne la beauté par le sang qui se meut ! Soyons lynx, œil fécond, œil en œuf à éclore, yeux en œufs-mêmes, deuil de Dieu, regard neuf seuil des cieux délicieux des visions dévorantes !

Moi, j’en ai vus, des gens qui n’aiment pas leurs yeux ‘Savent même pas voir leur nombrils qu’il croient même adorer ans le dire ou savoir. Faut marcher comme un œil pour avancer : n’est beau que ce qu’on voit en le trouvant ainsi ! Décision !

Œil odieux de qui ne sait pas regarder chouette !  Pas de ferveur, pas d’yeux, juste de la visure de fusil malhonnête à lunette amochante !  Regard tueur des mesquins à poétaillerie ! Ô écoles illogiques des naturellement rances qui s’obstinent à ne voir qu’autour et pas dedans ! Car c’est au cœur de soi qu’on cueille la vision ! Puisque ça s’incorpore à la queue leu-leu, et puis en éventail, et puis en floraison : Seul le regard humain peut créer la beauté ! Et malheur aux yeux rances en souffrance du pur mal de n’avoir rien vu passer !

Quand le regard humain empoigne le réel, le dessine avec ou sans main de réel, il y  du bonheur : tout bon œil est un pied !