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orlando de rudder
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30 janvier 2007

LE coeur gras

Le Cœur gras.

Chaque jour il faudrait le raconter deux fois. Quoi, ça ? Pour construire la vraie maison du rêve acquis en cash sur l’ongle, il nous faudrait une poutre maîtresse faite de bois épineux. Et le pignon serait de marbre. Au fronton ? Une tête de faune ! Ca coûterait cher , mais qu’est-ce qui ne l’est pas, bon sang de peste  à la mords-moi ?

Raconter deux fois : ça donne une façon de voir à voir à qui-mieux-mieux, une belle histoire à la queue-leu-leu… Du derechef de pied en cap, habillant la mémoire, enduisant la façade d’un crépi qui écorche. Tralalalère, bon sang, parbleu !

Construire la vraie maison demanderait aussi la réitération : Et palsambleu de saperlote, c’est en doublant les murs qu’on isole le monde, il peut hésite au-dehors ou braire à l’âne furieux, on s’en fout, chère amie puisqu’on est tout seuls, deux.

Le rêve acquis, c’est celui qu’on fait une fois riche : Il et pur beurre et au pain blanc. Il a du ventre et des bajoues. Un rêve à l’embonpoint onctueux, deux fois plus gros qu’un rêve de pauvre, beaucoup plus cher, nom d’un chien mort et qui aboie !  Qu’on rêve parfois plus de deux fois, foi de ma foi ! Vive le foie gras des rêves riches avec des truffes et du vin vieux ! Quatre fois sept ça fait vingt-deux, à cause des taxes ou bien des anges. En plus tu ôtes l’impôt foncier : ô richesse d’une branche d’automne ! L’argent n’a jamais de mémoire, quand il s’en va, c’est pour de bon. Il y a des hommes qui sont comme ça, des marins qui, un jour, s’en vont et des soldats sans nul retour… Alors bien des femmes restent seules et cette histoire-là se répète. Plus de deux fois?

Tes ongles me griffent, fendent la nuit avec ma peau. Tu viens comme ça lécher le sang ou bien me téter l’éraflure. Dans la maison à double murs mais pour dire deux fois cette chose-là ne la recommençons qu’une fois, ainsi ma joie, mon rêve gras, je te ferai le coup de l’âne qui brait en montant sa femelle, sacré bonsoir de pipe en bois…

Voici la poutre qui ne ploie pas, celle qui oriente la maison, celle qu’on ne la pose pas deux fois, la stable et mère de l’espace. D’autres bois sont en araignée, ça se répand, ça emprisonne l’air qui s’en ira toutefois. Et voilà ci, et voilà ça !

Ongle comme une épine de rose, qui pointe et pique et toi qui rit….Ongle qui rubis, cash, voici, cœur sur la main, chèque de banque, voici mon cœur et ma richesse : j’ai le cœur gras comme mes rêves, Madame aussi, sous ses deux seins. Moi, je n’en mords qu’un à la fois, c’est tout à tour, chacun pour soi ! Zut à plein temps et merde à l’heure !

Alors voilà la tête de faune faite pour exciter les sens, fût-il de marbre : concupiscence, crévingt de schnol, avec du beurre, des ortolans, des rêves truffés qu’on vit deux fois et le cœur gras gavé comme on le fait d’un foie. D’un foie de canard ou bien d’oie ! Se confire l’âme, -foutre !- ma foi, c’est toi et moi avec des doigts et des rubis tout plein les ongles. Bon sang de Dieu, tout ça m’affole, non mais des fois ! Je m’arrête là…

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