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orlando de rudder
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1 décembre 2006

Judith, dame de coeur, de courage

Presque rien: le matin.Un chocolat chaud. Un vai, très fort, peu sucré, à l'eau avec un peu de lait de coco, un soupçon de cannelle. Et là, sur ma table, Judith... LA dame de coeur, la dame de courage, la "terroriste"... Regard grave,,incarnat ému, lobes des oreilles peu visible, mais rouge... et, comme peunimportante, sous son coude, la tête d'Holopherne: l'acte de le tuer passe à la trappe. Comme s'il s'était agi d'une simple formalité. D'une apothéose fondée sur l'anecdote.  Judith est grande et fragile. Le meurte n'a pas dérangé sa vêture. Son maintien, son attitude resporent la puissance. La grandeur.LE destin assumé.

IL s'agit d'une simple carte postale, une reproduction, trop petite d'un tableau de Simon Vouet. Qui se trouve à Munich,à la pinacothèque. Autrefois je faisia parfois ds voyages pour voir un tableau.Pour rester avec lui. revenir durant plusieurs jours de suite. Non pas sans regarder les autres, mais on ne peut pas se disperser: on entre dans un tableau comme dans un poème, un roman. Ca prend du temps. IL ne suffit pas que els yeux glissent sur "la belle image"... On va plus loin., C'est comme écouter la musique, et nonl'entendre ou la subir comme c'est trop souvent le cas (la musique, violée par des gougnafiers, devient un parasite de la vie! Nous manquons de silence car nous n'aimons pas vraiment la musique, mais nous recherchons la présence en soi qui nous manque, la vraie conscience de soi. Qui ne suppoprte pas le silence n'aime pas la musique et ne se supporte pas lui-même! On parie? ).

Simon Vouet...Quelque chose de Poussin: la nostalgie en train de se faire. On sait que, pus tard, on pensera au moment que l'on est en train de construire. LA peinture est un art du temps, comme le roman. Elle se lit autant qu'elle se savoure. Elle se respire.

Judith me regarde,un peu de rouge aux joues. Elle a dû s'essouffler en tuant. Mais elle se maintient, se retient. Elle en montrera pas son émotion. Son regard est fort. Elle défie presque. Il a fallu devenir soi.  Elle serre encore la poignée de l'arme.LA tête de l'homme n'est plus qu'un objet. Comme ordinaire et ne portant aucun sens. Nous sommes là. Je bois mon chocolat. Epais. Judith, tendre et froide est allé jusqu'au bout. Simple et portant un corsage à modestie.Des manches bouffante. Comme une femme de l'époque de son peintre. Celui qui a su voir: Simon Vouet.

Il faut savoir lire: les livres,,les tableaux, les goûts; la vie... C'est VOIr... et voir vraiment, c'est aimer ou presque. J'en parlerai à mon fils tout à l'heure. JE lui montrerai l'image. La reproduction toute bête. Il aime regarder vrai.

Quelque chose de ce jour neuf me fait déjà plaisir...

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