Trois mots
Les trois mots que l’on a prononcés à des heures troublantes ce sont précisés. On s’est d’abord embrouillés, patauds, avec des éclairs au cœur, des sueurs acides.
Le bois crépitait dans la grande cheminée. Epiphanies soudaines dans nos esprits trop clairs.
C’était à l’heure du thé. Dehors le bosquet pâle s’agitait sous le vent. On se croyait très calmes. Prophètes de nos vies.
.Je connais la chanson. La vieille originelle. Celle qui ne change pas. On fredonne et ressasse. Ce n’est jamais pareil.
Bientôt viendrait le soir. L’hiver le veut ainsi. On respira soudain bien plus profondément. On allait devoir faire ce qu’on venait de dire.
Vibration de la voix. Vieux regards d’effrontés. Immersion dans les yeux. Et tout ce qui s’ensuit. Peut-on désirer mieux ? C’est à se demander…