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orlando de rudder
orlando de rudder
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30 novembre 2006

naturellement.

Naturellement.

Je ne rêverai pas d’une forme dernière de l’orage, avec tant de pensées reprises, suivant leur cours malgré tout. Je ne veux pas vivre en-dehors du temps qu’il fait. Je suis au mieux dans ce monde-là, et même l’orée de la forêt devient lorsque je suis tout seul  l'antichambre de la version la  plus pudique de mon être.

J’ ai cultivé l’ acceptation. C’était juste avant les grands vents !  Le ciel obtus faisait des signes. Le  paysage devenait foule et de grands nuages crémeux naviguaient à qui mieux-mieux. Puis des éclairs en tire-bouchon jonchèrent le ciel absolument. Un vieux gros merle en a crevé. Dire que toi, tu n’étais pas là !

Il y a des naissances secrètes sous la lune qui ne s’oublient pas. Autrefois j’en avais peur. Peut-on dans cet état se rappeler de mots précis ou embrouillés ? Il y a des jardins imbéciles derrière des maisons toutes en bois. Ce n’est pas là, ma douce amie, que, nous deux, on s’ amusera !

Pauvre nuit de pluie glacée ! Je la sens en-dedans de moi. Mon coeur s’agite comme une poule d’eau.  Les éclairs me retournent le foie. Donne-moi donc beaucoup de toi !

Aller vers l’abri le plus proche, un chêne un peu carré de forme. Je m’y exile à grand peine. J’ai même pitié de l’eau sans toi.

Des courants ascendants s’en mêlent . Pour aspirer je ne sais quoi. Pour éloigner des choses et d’autres du ventre infini de la terre. Ecoute-moi, écoute-moi !
L’église va sonner ses cloches, on est poussière nous dira t-elle. Mais sous le ciel ainsi trempé, je suis mortier, ciment, truelle… Tu seras brique, pierre ou  bien, quoi ?

Je  rêverai alors d’une forme ultime du calme après l’orage. On pense ailleurs en étant là. Les pensées  suivent  alors leurs cours tranquille sans barguigner. Je n’aime plus ce que j’aimais. Je vis au creux du temps qui passe. A cause d’une montre trop étanche. Je batifole dans ce monde-là, et la clairière à vagues brâmes devient quand ma bergère est là un grand lit bordé de tilleuls. On sera tout nus, n’est-ce pas ? Naturellement, tu n’y crois pas !

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Commentaires
M
par pitié, un peu plus gros les caractères !<br /> c'est vrai quoi.
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