Poule d'eau
Les poules d’eau ont parfois l’air de chaussettes piteuses chaussées par des pieds goutteux. Bien boursouflées Elles sont rondes les poules d’eau. dans l’été, un et trois mots que paille enflamme.
Mais moi, ça m’est égal, du moment que j’ai faim. Parce que ça rend cruel en moins de quelques jours. Et que ma mère m’a dit que je suis trop gentil. Alors c’est insidieux quand on devient repu. A dix-sept heures, ma tasse de thé me fait transpirer.
Maman trouve que le thé, ça fait très élégant. Comme l’aviateur anglais qui fut caché, puis dénoncé, dans la maison du voisin qui est mort il y a trois ans. C’était il y a longtemps, pendant la guerre d’avant.
Il y a des gâteaux secs, mais je n’en mange pas. Ma mère ne sait pas pourquoi. Si je devient cruel, je le lui dirait. Alors, elle m’aimera au lieu de me prendre pour un garçon trop mou .
Je pendrai le grand couteau de cuisine pour tuer un poule d’eau, de celles qui nage dans la Hante, notre rivière. Il faut écorcher els poules d’eau. Sinon, quand on les cuit, ça n’a pas très bon goût.
Tuer est un bon moyen de constater que l’on est bien vivant. Forcément, l'autre est mort! Le couteau de cuisine est fort tranchant : Maman l’affûte avec une pierre à faux. C’et sa grand mère qui l’acheta, à Ferrières-le-Grande, en 1905. A cette époque, les femmes ont râlé : le beurre coûtait trop cher. Alors on cuisinait à l’axone blanc comme perle..
Et Maman fera mijoter la poule d’eau ainsi. Rien ne change ici-bas. Sauf que je en serai plus du tout gentil. Et Maman m’aimera.