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orlando de rudder
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15 novembre 2006

Goualante échevelée de l'amant malpoli.

Femme, tu me fais fauve même si je t’effleure. Ca me navre, me ravit, mais toute honte bue, je ressens dans mes dents des ferveurs de morsure. Ce n’est pas pour croquer, déchirer ou, vorace, manger comme on repaît sa panse.

De bien pires salives terrassent mon vouloir. Et mon désir se veut toute dévoration !

J’ai retenu ma force, tant et tant, quelquefois. Pour ne pas te pétrir jusqu’aux bleus plein partout. Je ne suis pas cruel mais cette dévotion harcèle tout mon corps quand  tu redeviens rauque. Ta ferveur escagasse beaucoup trop ma douceur. C’est comme horripilé que je veux t’investir, m’approprier ton souffle comme un vrai dégueulasse.

Je m’en veux certainement de cette grande  âpreté. Mais j’en bave, malpropre, enfiévré, malappris. J’en ai honte, mais c’est bon. Et c’est parce que c’est toi. Tu l’as voulu, c’est fait !

Il faudrait me calmer car mes griffes me démangent. C’est le raz-de-marée d’une tendresse qui mord. Je t’aime avec mes dents, avec le doux remords, un peu trop savoureux, d’y aller bien trop fort.

J’ai froissé quelquefois l’étoffe de tes vêtures. Et je suis même parti jusqu’à la déchirure. Je m’agace moi-même en m’acharnant sur toi. Quand tu déchaînes, cet élan malpoli, tu deviens à la fois mon idole et ma proie. sagace, judicieuse, aussi rouée que lyrique et plus que ça encore, tu sais ce que tu veux, j’en ai mal comme on pleure: Ca épluche le coeur de s'épancher commack gesticulant barbare comme plus qu'en colère!

Heureusement que tu mords, toi aussi, que tu griffes. Sinon je serai seul et n’aurais nul pardon. Mais sache-le, c’est vrai, il faudra que je clape tout ce qui est toi-même, que je te bouffe entière et jusqu’à ton odeur.

Terminons ce verbiage avec mauvaise foi : Et puis zut, à la fin, c’est de ta faute à toi !

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Commentaires
M
C'est juste ce que dit Perrot, chez Harlequin, on trouverait pas ça...<br /> (je ne leur pardonnerai jamais).
A
Toute la "grande" littérature ne cesse de dire et redire ces amours antropophages, tripophages, je ne trouverais pas mieux que "carnassier"... <br /> Amitiés à vous deux,<br /> amel
P
L'amour est carnassier, intense et jamais tiède ; sinon c'est d'la bouillie pour romans harlequin ; c'est un texte superbe qui vous remue les tripes et qu'on ne saurait trop recommander aux pouacres
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