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orlando de rudder
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20 octobre 2006

Daniel Emilfork

Emilfork nous a quitté! L'inquiétant, le pervers, le fou est parti! L'acteur à sale gueule, qui a joué tous les individus ignobles imaginables demeure dans  nos mémoires!

C'était un homme généreux, parfois lassé de devoir jouer des rôles de crapules immondes. Ce fut un gand serviteur du théâtre, capable de défendre avec brio des oeuvres exigeantes, difficiles et pures. C'était un humaniste, un homme de goût, de chaleur humaine et son histoire se confond avec celle d'un théâtre splendide, d'une tradition née des grands courants novateurs d'après-guerre...

Dandy, il fut traïne-misère dans les années 50, découvrant avec ferveur le théâtre de la "grande époque", celui de Dullin, de Michel de Ré, de Fabri de Barrault, de balachova... Il participa à cette grande aventure et sa carrière sur les planches est un modèle de rigueur, de talent, voire de virtuosité. Homme de passion, il ne mâchait pas ses mots et sa fidélité à ses engagement fut constante: un grand parmi les grands, un acteur au geste exact, à la rigueur constante.Un mtteur en scène précis, exigeant.

Certes, il est dommage qu'on le connaisse plus pour ses "seconds rôles" de type atroce, pervers et criminel. que pour a contributio importante à l'histoire du théâtre, à la grandeur des tréteaux de cette tradition française si riche.  Mais là encore, s'il jouait de son physique, Emilfork donnait à tous une vraie leçon de précision, d'attitudes,de gestes,de maintien. Nous sommes loin des "gueules" qui se contentent de répétr els mêmes gestes d'un rôle à l'autre et de tant d'acteurs qui "tirent le rôle à eux" au lieu de le servir: fier, certes, Emilfork était humble devant les textes, respectait les auteurs et nous enchantait.

Adieu, Daniel Emilfork...

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Commentaires
P
Et bien je suis triste.<br /> C'est tout.
P
Sacrebleu, que voilà un acteur qu'on utilisa mal. Je n'ai pas eu la chance de le voir au théâtre. Mais quel fabuleux Kanak dans la série Chéri Bibi. Extraordinaire aussi dans ce ratage génial ( raté par trop plein d'idées, ce qui vaut mieux que le contraire) que fut "La cité des enfants perdus". Les hors-normes, le ciné français ne sait pas les utiliser, et rien que pour ça, vive Jeunet, qui a su donner un grand rôle à Émilfork et permis à Dominique Pinon d'être autre chose qu'une "sale gueule" avec de sales rôles. Hirsch ou Blanche au théâtre,ça déménageait sévère. Leur carrière cinéma n'est pas à la hauteur. Et quand donnera-t-on enfin un vrai rôle à Philippe Khorsand (second couteau à l'écran, et incendiant littéralement les planches). Et Jean-Pierre Sentier tiens, encore un que le grand écran n'a pas vraiment su mettre en vedette … Putain, Émilfork, quand même …
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