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orlando de rudder
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1 juin 2006

Odes aux vacanciers, esclaves des vacances et des familles lourdes sous un soleil de merde

Le Soleil, palsambleu, a voulu s’évanouir ! Y en a marre de briller sur des barbecues niais, sur des gens sans vêture qui s’allongent en morts-brûlés pour un farniente déçu qui ne dit rien qui vaille et de la peau cramée de simili boulange ! Les vacances puent l’angoisse, et c’est un idéal de merguez racornie qui se courbe, et de chipolata baveuse, huileuse, salée comme la peau des bonnes femmes aux poitrines divulguées : « je montre, mais si tu mates, fais bien gaffe à ta hure ! Je ne veux pas voir que tu vois, salopard, cochonou, canaillou lubriquard et voyeur de surcroît, je montre mais va looker, reluquer tout le morne horizon peuplé de voiles-au-vent aux publicités moches ! Soleil ! Fécondité, truculence, gouttes d’or ! Toi ! La vache tendresse et la vie pour de vrai ! Toi le cruel chéri, qui apporte la mort, aussi bien que la vie, tu te laisse bafouer ? Toi ! déssécheur de peau es-tu devenu le Dieu d’un tas de crève-à-vif qui s’ennuient en dessous! Ils ont violé lamer par leurs voiles vendues, par ces bateaux mochasses faits pur aller trop vite, par cette glisse affreuse et sans temps bien perdu ! Ces esquifs puent la pub aussi bien que les gens, pas un n’est vraiment nu même s’ils sont tous à poil, pas un n’est vrai en soi, tous rigolent sans rire ! Les dames deviennent viande et ça semble joli. On est émotionné, mais jamais trop ému. Le sexe est de rigueur, obligatoire et veule : on défriche les chattes glabres à bites emboyautées. Celui qui dit « je t’aime » paiera le pastis, celui qui ne dit rien s’emmerdera quand même : ainsi, chacun son gage! Qu'est-ce qu' on se marre, pas vrai ? Tu l'as dit, Ô bouffi! Les vacanciers hilares insultent la beauté comme tout leur travail bafoue la liberté! Ils suintent la fausse joie, la nonchalance de frime, le désir obligé, le sexe obligatoire. Mes voici, angoissés qui se dénudent pour dire qu’on rigole, hein, Gertrude ? Sauf que c’est pour du beurre… Ou de la crème solaire qui tartine la couenne! Fausses amours de malaisance et de soi dissolu se dissolvant sans fin dans une sueur ambrée, la vacance fatigue plus que le travail commun et rend encore plus bête qu’un chapeau d’empaillé ! Alors, l’astre du jour demande à la pluie « remplace-moi c’est mare, ces maroufles m’indisposent ! Si tu pleus sur leurs gueules, ils auront à causer ! Leurs silences de débiles sont tout aussi sordides, mais quand ils causent, au moins, ils semblent moins mourus, moins crevurés en défunctude tombale à la bouche cousue, même que certains semblent avoir de la vie en veine, de la tendresse en vrai, et même des couilles au cul. Y en a même, ma cocotte, qui s’y croient amoureux, comme si c'était possible quand je brille comme ça, avec cette complaisance assomante qui rend con, jusqu’aux désillusions sur quoi je brillerai encore afin de les faire chier! La pluie est bonne fille et leur pisse dessus. Ainsi s’emmerdent-ils aussi bien qu’au boulot, mais tellement mois, peuchère, que quand il fait très beau ! Sauf que là, faut qu’ils causent ou jouent à des jeux mornes, le genre qu’on vend en boîte pour plutôt cher, ma foi, dans les rayons clinquants des supermarchés glauques. Les vacances sont pénibles, pèsent de tout leur poids. Elles font mal et angoissent : ils ne le diront pas. Les couples supportent l’un, et puis l’autre, et les deux, et même les enfants aussi cons qu’à la mode : donnez des armes à tous, qu’ils s’entretuent enfin ! Faites un jour cesser ces juillets-aoûts haineux quand tout le monde s’ennuie avec hilarité de complaisance et solitude en vrai, qui ronge même le silence d’une vie morne et plate que ces gens portent en eux, mais qu’ils ont tué fort vite, puisque c’est jour férié ! Les vacances les tuent : fallait pas travailler !
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Commentaires
C
Ah quelle régalade! <br /> "Le sexe est de rigueur, obligatoire et veule : on défriche les chattes glabres à bites emboyautées." <br /> <br /> Immense éclat de rire! C'est si tristement vrai.<br /> <br /> Et ça me rappelle quelques unes, vantant comme un truc vachement "sex" la grillade intégrale sur moule lisse et perçée!! Moi? je suis l'exact contraire, je suis blanche comme une rave, et je vais vêtue et velue. Mais quelle douceur incomparable ce vison à la main de l'amant...<br /> <br /> Merci Orlando pour ce grand bol de sourires. Quel talent! :)
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