13 avril 2006
Jean-Michel Maulpoix
Je transmets ceci que j'ai touvé sur poézibao, le site de Florence Trocmé
dimanche 09 avril 2006
Affaire Maulpoix, deux lettres et un communiqué (liste de soutien, Jean-Michel Maulpoix, ses avocats)
1. Une lettre de la liste de soutien à Jean-Michel Maulpoix :
Chers amis,
de nombreux messages nous demandent comment soutenir JMM, et ce qu'il nous est possible d'organiser ensemble
voici ci-dessous la réponse de JMM lui-même, accompagnée d'un communiqué de son avocat
merci de faire circuler le plus possible ce communiqué, notamment dans notre milieu professionnel, encore beaucoup trop à l'écart d'Internet : transmettez-le à vos listes de diffusion habituelles, vos contacts?
Nous vous rappelons qu'à la suite de ce verdict, JMM a fermé son site personnel maulpoix.net, et c'est un pan entier de la présence de la poésie contemporaine de langue française sur Internet qui a disparu : par exemple, Les Planches courbes d'Yves Bonnefoy au programme du baccalauréat, plus de 150 personnes (lycéens, enseignants), se référaient quotidiennement sur le site JMM aux seules pages concernant cet ouvrage.
De nombreux messages de soutien et des réactions de site, reprises en ligne ici
FB - CG - BC
2. Une lettre de Jean-Michel Maulpoix :
Chers amis,
Je vous remercie de vos messages de soutien. Le mieux que l'on puisse faire est de donner quelque publicité à cet insensé verdict. Il faudrait que des écrivains, des libraires, des éditeurs, des animateurs de sites internet ou de blogs, et de simples lecteurs, protestent contre l'absence de discernement et de mesure de l'aveugle machine judiciaire qui met en cause la liberté d'expression qui nous est chère.
Je vous transmets, à ce propos, le texte d'un communiqué rédigé par mes avocats. Si vous en avez la possibilité, aidez-moi à le répandre...
Bien amicalement à vous,
JM.Maulpoix
3. Communiqué des avocats de Jean-Michel Maulpoix :
L'écrivain Jean-Michel Maulpoix, également professeur à l'Université de Nanterre et Président de la Maison des écrivains, vient d'être condamné par la Cour d'appel de Montpellier à 5000 euros d'amende et de frais de justice pour avoir relayé sur son site web personnel un témoignage relatif à des violences policières. Par la même décision, la Cour relaxe le poète Brice Petit, auteur de ce récit largement diffusé sur internet.
Il n'y a eu aucune instruction du dossier. Jean-Michel Maulpoix n'a jamais eu affaire à la justice. Il ne connaissait ni Brice Petit ni les personnes visées par ce texte. Personne ne lui a jamais demandé le retrait de ce texte de son site, ni de la quinzaine d'autres qui l'ont également publié sans être inquiétés. Il a seulement accompli un geste de solidarité citoyenne sur internet.
Dans son texte Brice Petit reprochait aux agents de police de l'avoir brutalisé et mensongèrement accusé d'outrage. Il a été relaxé de l'accusation d'outrage par la même décision qui condamne Jean-Michel Maulpoix. Il a aussi été relaxé des poursuites engagées contre lui pour avoir affirmé que les policiers l'avaient brutalisé. C'est donc qu'il disait la vérité et c'est donc la vérité que le texte publié sur internet dénonçait.
Mais Jean-Michel Maulpoix, simple internaute solidaire, a lui été condamné grâce aux règles procédurales de la diffamation qui lui interdisent de démontrer qu'il a dit la vérité et qu'il était de bonne foi. On lui a appliqué à la lettre une loi obsolète au bénéfice de policiers dont les mensonges et la brutalité ne sont pas démentis par la même décision de justice
Existe-t-il une liberté d'expression si elle ne protège pas une personne qui dit la vérité et est de bonne foi ?
Je rappelle qu'une pétition sur el net n'a pas de valeur. Cependant, vous puovez écrire sur le blog de Florence Trocmé qui donnera la marche à suivre!
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