5 avril 2006
L'amour de guerre lasse...
Un silence gros et gras plein de sous-entendus
Carabinait sa soupe au fond des caractères,
Nous n’avions point de bulles et pas de phylactères
Pour dire en langue claire qu’on en s’entendait plus.
On se tait comme on saigne, ça fait mal, c’est à nu
Ca ne cache plus rien, méchancetés austères,
Chaque regard dardant ses vilenies amères,
Ressasse en ruminant ce qu’on a déjà vu.
Parfois, un mot s’arrête dans le dos d’une dent,
On ne le dira pas, on soupire à plein temps
Il suffirait d’un rien, mais ce rien nous dépasse…
Ainsi passent les heures de nos jours asservis
A la rancoeur tenace. Qui sait ce qui survit
Quand on remâche ainsi l’amour de guerre lasse ?
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C