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orlando de rudder
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29 mars 2006

Le Québec se libère!

Je rappelle que tout le débat a commencé après la lecture d'un article de Pierre Assouline intitulé "marre de la francophonie", puis mon égratignage d'une tendance à la condescendance envers les écivains noirs de langue française. Cela répond aussi à certains propos tenus durant la grotesque affaire Monique LaRue (voir sur le net!!! ça vaut son pesant de cacahuètes!). La mauvaise image que donnent du Québec certains excités sur REVUEEDITIONS WEB ne dit pas ous faire oublier que, à l'exemple des Français, beaucoup de Québequois se penchent honnêtement sur leur passé. Sans une certaine complaisance qui est la caractéristique d'une bourgeoisie bien pensante locale (à qui sert de parelr français quand on pense avec une bonne conscience yankee à la George Bush?) aussi veule que la nôtre. Ainsi, voici un ouvrage, que j'ai commandé, qui montre que le passé du Québec n'est pas rose et que les gens sont maintenant capables de l'assumer. Et pourtant, il s'agit en l'espèce d'un crime, que d'autres ont commis, comme nous, mais qui montre ici un aspect particulièrement vicelard, en plus de son "inutilité" (!). L'esclavage au Québec, peu nombreux, avait un caractère particulier, et pédophilique!!!! On l'ignorait et les donneurs de leçons de francophonie du groupe en question aussi.Vive le Québec en voie de libération de ses vieux tabous! Ce n'est pas un pays de gringos arrogants! Ils y sont en minorité. Mais chez ces clones de bushistes, quel orgueil, quelle prétention! Avec cette phrase sublime "nous ne sommes pas racistes au Québec"... Nous, en France, on l'est en grand nombre, et on le dit! J'ai commandé ce livre qui fait honneur, m'a t-on dit de source québéquoise sûre,à la recherche historique de la belle province! Bravo, les cousins! Chapeau! Nous savons, nous, en France, combien il nous est difficile de reconnaîte nos torts!!! C'est bien long, c'est bien lent... On y arrivera! L'esclavage, même en nombre restreint, même "inutile" (!!!!!) est un crime conte l'humanité. au Québec, il a pris un aspect particulier, mais tout aussi odieux!!!: EXTRAITS DE: DEUX SIÈCLES D'ESCLAVAGE AU QUÉBEC Auteur: Marcel Trudel (historien) avec la collaboration de Micheline D'Allaire Publié en 2004 par Éditions Hurtubise HMH ltée L'auteur a pu retracer 4,185 esclaves au Québec entre la deuxième moitié du 17e siècle et 1834: 2,683 Amérindiens, 1,443 Noirs, et 59 Amérindiens ou Noirs. [p. 90] En général, ce sont les plus riches, "des communautés religieuses, des membres du clergé, des officiers, des marchands et même de simple habitants" qui s'achetaient des esclaves. " ici [au Québec] l'esclavage n'est pas un impératif économique, mais plutôt une manie somptuaire; ceux de la haute société s'y livrent pour conserver leur prestige [...] au Canada français on ne trouve aucun secteur de la vie économique qui rende nécessaire la présence d'une main-d'oeuvre esclave" Parmi les esclavagistes il y a eu des membres du clergé: 4 évêques, des prêtres séculiers, des sulpiciens, des récollets. Des communautés religieuses aussi ont eu des esclaves: des missions de Jésuites en avaient au moins 46; une mission d'Ursulines en avait au moins 24; les frères de la Charité en avaient, ainsi que l'Hôpital-Général de Québec, l'Hôtel-Dieu de Montréal, la congrégation de Notre-Dame et l'Hôpital-Général de Montréal. Mère d'Youville en avait 3 ou 4. L'État en avait 28. [p. 328, 329] Faut pas s'étonner du fait que les religieux n'aient pas eu plus de conscience que les autres Québécois, puisque le livre sacré de la secte catholique a toujours approuvé l'esclavage. La plupart des catholiques faisaient baptiser leurs esclaves mais continuaient à les traiter comme du bétail, et pouvaient les vendre à n'importe quel âge, séparant de très jeunes enfants de leurs parents. Des propriétaires d'esclaves ont "augmenté leur cheptel" en ayant des relations sexuelles avec leurs esclaves. Les enfants de ces mères esclaves étaient pourtant les enfants biologiques des propriétaires, mais tant que le propriétaire refusait de marier la mère, les enfants demeuraient des esclaves. "Sur 573 enfants nés d'esclaves, 341 sont nés hors les liens du mariage, soit une proportion très élevée de 59.5%." [p. 259] ESCLAVES AMÉRINDIENS En Nouvelle-France, les premiers esclaves provenaient des nations amérindiennes. 85.5% des propriétaires d'esclaves amérindiens étaient francophones, et ils possédaient 79.1% de cette catégorie d'esclaves. [p. 124, 125] Les esclaves amérindiens étaient très jeunes. Plusieurs ont été enlevés de leurs parents avant même d'atteindre la puberté. L'évêque Saint-Vallier avait un petit esclave amérindien qui est décédé à 8 ans; un marchand à Montréal a acheté une Amérindienne de 11 ans; Guillaume Cartier possédait une Amérindienne qu'il a fait baptiser à 3 ans; le curé Louis Payet possédait deux Noirs (10 ans et 11 ans) et un Amérindien de 12 ans; Pierre-Paul- François Delagarde avait un Amérindien qui est décédé à 11 ans; l'Hôpital-Général de Montréal ont reçu en cadeau une Amérindienne de 11 ans; le chevalier de Lavérendrye a donné un esclave amérindien d'environ 6 ans aux Jésuites; et Jacques Lafontaine de Belcour était propriétaire d'une Amérindienne âgée de 10 ans. ESCLAVES NOIRS Selon l'auteur de la page http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/martinique.htm , en Martinique, les Français auraient "importé leurs premiers esclaves dès 1635 afin de fournir la main-d'oeuvre nécessaire à la culture de la canne à sucre", et "en 1673, le roi Louis XIV aurait autorisé la création de la Compagnie du Sénégal, qui devait conduire des esclaves noirs aux Antilles et à la Guyane française". En 1689, il a autorisé l'esclavage des Noirs en Nouvelle-France. "Les Canadiens ont réclamé des Noirs surtout pour cultiver la terre." Selon l'auteur, des communautés religieuses, des officiers et des habitants avaient signé un bulletin de commande pour acheter une centaine d'esclaves noirs, mais aucun navire négrier n'était venu au Canada. Les colons ont dû se contenter des quelques Noirs qu'ils ont pu voler ou acheter des Anglais. Entre 1636 et 1834, l'auteur a pu retracer au moins 1,443 esclaves noirs au Québec. "Dans la seule année 1746, la Louisiane [qui faisait encore partie de la Nouvelle-France] en a compté 5,000." [p. 326] Après 1784, le nombre d'esclaves noirs au Canada a augmenté grâce à l'immigration des loyalistes américains qui sont arrivés avec leurs esclaves noirs. " les Noirs ne constituent que 20.9% des esclaves des francophones, alors qu'ils représentent 69.5% des esclaves des anglophones." [p. 327] Au Canada, contrairement aux Antilles françaises et à la Louisiane, il n'y avait pas de "Code noir". Par conséquent, les Canadiens n'étaient pas obligés de faire soigner les esclaves qui étaient malades ou usés. Le code noir était un genre de charte des droits qui était censé garantir un minimum de soins aux esclaves, et qui indiquait aux esclavagistes quels genres de sévices ils avaient le droit de faire subir à leurs esclaves. Selon l'auteur, en Nouvelle-France, les esclaves amérindiens mouraient en moyenne à l'âge de 17.7 ans, et les noirs, 19.3. Selon un site web, aux Antilles françaises, les esclaves noirs avaient une espérance de vie de 25 à 30 ans. ABOLITION OFFICIELLE DE L'ESCLAVAGE DANS L'EMPIRE BRITANNIQUE (1834) L'Église catholique ne s'est jamais prononcée contre l'esclavage. [p. 342] Des deux Canada, c'est le Haut-Canada (l'Ontario) qui a interdit l'importation de nouveaux esclaves le premier (en 1793). Entre 1799 et 1801, des anti-esclavagistes montréalais ont essayé en vain à 3 reprises de forcer le gouvernement du Québec à suivre l'exemple de l'Ontario. "L'histoire de notre esclavage se termine-t-elle plutôt par la loi anglaise ? Le 28 août 1833, le gouvernement anglais décide de mettre un terme à l'esclavage dans l'Empire britannique." "Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre." Georges Santayana Au lieu de s'inspirer de la dégueulasserie franchouillarde, ces braves gens auraient dû comprendre bien avant l'aspect vraiment plus démocratiques des Anglais!!!! IL faudra parler de ce qui s'est passé le 21 juin 1734 à Montréal! Là aussi, un courageux chercheur québéquois s'est attelé à un devoir de mémoire. Que les Québéquois d'amour me comprenennt: j'aime leur culture, je la célèbre.MAis il fallait moucher ceux qui, parmi eux, s'illusionnent et desservent autant la vérité que leur pays (car, même si ce n'est pas officiel, le Québec, fier, avec sa belle insolence créatrice face aux menaces anglophones, est un pays!).
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