Technique de guérison.

La guérison demande parfois qu’on regarde la lune en injuriant le soleil. En fait, c’est un moyebn proche de la certitude, à ceci près que la certitude n’est pas un moyen, mais un outil. De ce fait, la guérison qu’elle procure n’est que provisoires. Pourquoi le soleil ? Parce qu’il tue souvent. Et que durant le jour, on est moins fatigué. Enfin, on ne dort pas. Pas toujours. La répétition permet aussi la guérison : il faut se la coincer entre les hémisphères en se remémorants des exils, des peurs, des colères. Ensuite on distillera une ou deux injustices : ça réchauffe le sang, ça stimule les organes et, pour certains auteurs, c’est même carminatif. Si l’on est fort malade, il est très difficile de faire d’être et d’agir comme si de rien n’était. Plutôt que la force brute, contre microbes et germes ou bacilles et virus, on tentera de les terrifier enles classant d’abord en une parcimonieuse taxinomie qui sera sédative et créera du repos.Mais qui n’aura aucun autre effet. On se composera une vague façon de connaître la plupart des avenues de la fièvre en consommant sans cesse une ardeur à contester les affaires médicales. Il convient de s’ affilier mentalement à des forces obscures tapies au fond de soi. Afin de délivrer un récépissé d'arrêt à toute maladie. Une fois guéri, pour éviter les rechutes, on tâchera de vivre en horizon flappi, en sécurité de durée, en certitude d’emploi en poursuite fatigante de santé officielle. Pour devenir normal, et no npoint simplement désintoxiqué d’une angine ou d’un rhume, il conviendra ensuite de tanner ses familiers jusqu’à la persécution. Il n’est cependant pas conseillé de fumer.Car cela ne nuit pas qu’à votre entourage : il peut arriver que l’on crève soi-même avant de pouvoir jubiler en le regardant souffrir. Ce serait bien dommage.