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orlando de rudder
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26 décembre 2005

Travail de peintre.

Chaque phrase est un univers. Ecrire, c'est vouloir qu'il soit complet. Muni de disparates comme de complémentarités. Voici ce qu'en pensait LAwrence Durrell: Lorsqu’un japonais écrit « cerise » « lune », « herbe », l’idéogramme a une résonance métaphysique et mystiques très différente des associations qu’il éveille en nous. D’où les images que nous devons créer. Je travaille comme un peintre : chaud et froid. Nom chaud, adjectif froid, (« cerise mathématique » plutôt que « douce cerise »). Ou bien avec un mot abstrait et sec comme « armature » je plaque un adjectif chaud et doux comme « mélodieux ». L’idéogramme chinois entraine le « verbe donné ».Notre syntaxe dicte une association sujet-verbe-objet pour créer un complexe de sons affectifs. C’est dur pour nous, n’est-ce pas ? Lawrence Durrell, Lettre à Henry Miller, Février 1958.
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