Développement personnel et culture profonde et vraie

Triste époque, avec le renouveau des gourous et des maîtres, des "coaches" et autre billevesées ppur inquiet en émoi du moi i Triste époque que celle du "développpement personnel " qui rend cucul la prâline et soumis aux pensées vagues! Beaucoup se dirigent vers le yoga, le zen... PAr refus de leur propre culture, par refus d'eux-mêmes, par trahison mollassonne. Et pourtant, ici, maintenant, la bonne vieille culture euripéenne, après avoir été comme les autres, féroce, ignoble, est devenue la sule qui admette les autres, la seule tolérante (du moins en principe). Et, plutôt que d'avancer sur ce chemin, on préfère retourner vers els croyances obtuses et criminelles! Tolérante, notre culture est en plus la seule qui s'autocritique cpnstamment: les autres sont fières de leurs crimes!!! Alors, être bien, s'améliorer, rassembler l'épars, vivre c'est refuser ce fatras. C'est d'abord lire, comme nous lisosn (cette fameuse lecture "silencieuse" qui a étonné tout le monde et qui s'est répandue, puis ses subvocalisations et autres délices actifs: un bon lecteur, tranquille et avisé émet des ondes alpha, et c'est aussi bien que le yoga. Sinon, pourquoi nos moines auraient-ils, très tôt, abandonné les gesticulations comme les poses? Pourquoi ont-ils préféré copier des manuscrits, défricher, fabriquer du fromage, brasser de la bière, sélectionner de nouvelles sortes de fruits par la greffe, pratiquer la charité, planter de la vigne, du blé, étudier la médecine par les plantes... bref, cultiver en se cultivant? ). De plus, cela féconde la mémoire, la vie, quoi: En fait, la meilleure gymnastique de la mémoire, vous êtes en train de la pratiquer : c’est la lecture. Lire, c’est mettre en jeu tout un faisceau de facultés complémentaires : l’attention, la perception visuelle, la vocalisation, la reconnaissance des mots, la construction d’images mentales, l’organisation des informations…Catherine David, « Cultivez vos neurones », Le Nouvel Observateur, 17-23 Mai 2000. Pour ne pas réfléchir, on a créé, lentement, par une subtile élaboration méditante, l'idée de nature.Encore une trahison! Et c'est pourquoi je veux employer le mot "matière", qui est un fait, plutôt que le mot "nature", qui est idéologie. C'est par refus des lois de la nature et par jouissance de celle de la matière que le vivant est né, que la cellule idote a inventé, on ne sait comment, la reproduction sexuée, que nous avons un devenir, une joie de vivre.LA nature est uen construction mentale écologiste.La matière est ce qui est, qui vit...: La nature est rude ennemie tandis que la culture permet à l’homme d’agir avec un gain d’effort et de temps. La culture libère le corps de l’esclavage du travail, elle le dispose à la contemplation. U. Eco, Comment voyager avec un saumon, 1992. Le mot culture est on ne peut plus juste pour désigner l'activité affective, voire amoureuse, de devenir soi par la connaissance des oeuvres: c'est une faim. ET, nous le rappelle Vilem Flusser (LEs Gestes, 1999) l'un des premeirs gestes humains fut "contre-nature": planter. Planter, semer, cultiver... Ces deux sens du mot "culture" s'équivalent en richesse productive, en semailles et moisson, en travaux et en jours (Et Hésiode? Qui lit encore Hésiode? Ô paix savoureuse!) Ce que les Romains savaient déjà. Car la nature, chez Lucrèce n'est pas celel de l'écologie! C'est beaucoup plus subtil.Et même si nous avons le devoir de suivre les écologistes, àa cause des gougnafiers qui nous polluent, demeurons prudents avec cette idéologie dont l'histoire est bien trouble... ET lisosn Lucrèce! Qui lit encoreLucrèce? Qui sait encore savourer le De Natura Rerum qui a parfois la force d'un vin de soleil, puis repose dans la douceur d'un bonbon apaisant! On peut lire aussi Pline, aux si nombreux volumes, que l'on prend au hasard, pour découvrir de jolies choses, des friandises subtiles... C'est aussi notre culture qui a inventé l'amour tel qu'il devient lui-même chaque jour: la notion d'amour "bien de chez nous", comme l'amopntré Denis de Rougemeont, est très particulière et s'est répandue partout...pur le meilleur et pour le pire: l'amour est aujoiurd'hui obligatoire, ou du moins, sa déclaration, pour qui veut convoler! L'amour n'est pas naturel, même s'il existe dans lamatière.Il est culture, et culture de soi: ilporte ses fruits matériels et affectifs. Il n'est pas aveugle et procède du désir, donc d'une connaissance préalable (il va du même au même et l'on choisit peu souvent son partenaire, comme Kaufmann l'a montré, entre autres): Ignoti nulla cupido : (on ne désire que ce qu’on connaît). L'amour est à l'instinct ce que la gastronomie est à la nutrition, ce qu'un poème est aux mots croisés. Il est la poésie, malgré les ressassements de romances ineptes: De tous les mots usés, salis, ressassés de notre vocabulaire « amour » est certainement le plus malpropre, le plus malodorant, le plus visqueux. Beuglé du haut d’un million de chaires, lascivement chanté au travers de centaines de millions de haut-parleurs, il est devenu un outrage au bon goût et aux sentiments décents, une obscénité qu’on h ésite à prononcer. Et pourtant, il faut le prononcer ; car, après tout, Amour est le dernier mot. Aldous Huxley, Adonis et l’alphabet. Revenons à nous-mêmes, aimons ce que nous sommes et nous aimerons mieux.LA culture, la lecture, la "volonté de savoir", le "gai savoir", la faim de connaisance, "jouir infiniment de son propre cerveau", qui est aussi un coeur sont le seul vrai "développement personnel": le reste n'est que marchandise, comme toute spiritualité: Jésus a chassé les marchands du temple pour y instaler son propre éventaire, il a éliminé la concurrence pour vendre sa propre salade...Qui donc organisait ses tournées? Ne vous vendez pas! CAr l'acheteur se vend aussi en achetant!!!LA culture est gratuite. Et si les jeunes gens sont encouragés par la société marchande à ne pas lire, si la guerre contre les "intellos", contre le savoir est si féroce, si bien organisée, c'est parce qu'on ne saurait gouverner un peuple cultivé!!! La Culture, en tant que développement personnel, est dangereuse pour tout état! Nos révolutions mentales et philosophiques viennent souvent d'une relecture de la Bible (humanisme, et même la Révolution Française! CAr après avoir massacré COMME TOUT LE MONDE,PAS PLUS, NI MOINS, elle a inventé, fait quasiment unique, la tolérance religieuse égalitaire: l'hommed 'abord, et sa responsabilité. La croyance ensuite, et encore on s'en fout. Et ça ennuie beaucoup de gens!!!... Relisons Condorcet et devenons nous-mêmes! Devenons nos propres Dieux. Vive la Belgique et les pommes de terre frites! L'angoisse de Rabelais, c'est le rire du Grand PAn et même l'inquiétude devient douce et féconde! Aimer, c'st d'abord aller bien, ou tenter de le faire. Et le "devoir d'être heureux" que prônait Goethe, c'est l'altruisme infini... PAs facile, n'est-ce pas?