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orlando de rudder
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3 décembre 2005

Rouge-gorges

Le soleil, au-dehors m’a saisi tout à trac Mon courage d’aujourd’hui trouve qu’il fait frisquet Deux cents larmes de glace s’arriment à mon amour . Celui que j’ai chassé par douleur même d’aimer. Mon blues joue au navire en partance dès demain.. Je rêve ! A quoi ? A moi. A moi, tout ensemble Avec les cicatrices de mon esprit ; Des vacances de l’idée. Du cœur perdu Des paroles sans succès ont jailli de ma bouche. Elles se sont dissoutes dans l’air du temps qui passe. Je me rêve. Je me rêve à demi, puis trois-quart, en entier… Je me refuse, je me laisse, je reviens, je repars Accablé, raisonnable, comme un désir tout plat, Bâti d’une fureur immobile et sournoise, Qui incite à aimer. Mais non ; il ne faut pas ! Laissons le désir pur dans sa naïveté ! L’amour sait le pourrir et tout devient sordide. Je me réjouis pourtant d’une richesse inconnue Je jubile en me la dégustant. : dents féroces : Tout veut se taire.Je veux du bruit ! Le silence de l’aimée, que j’aime si bassement M’accorde la douceur de regretter sa voix :. Belles paroles, vous êtes des oiseaux, Revenez-donc me voir en rouge-gorges fidèles !
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