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orlando de rudder
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20 novembre 2005

Ciel de fée. Terre de femme.

Ciel de fée. Terre de femme. La nuit , volubile vertige attend le galop de quatre cavaliers, des canailles avinées, qui dégueulent en passant sur les fleurs et sur l’herbe l’alcool de fin du monde. Ils ont de beaux chevaux, plutôt grands pour leurs âges. Dans l'herbe et sous le ciel, je n’ai jamais renié de vieilles amours sordides : ça fait rire les fées. Les vraies. Celle qui boivent du vin dru. Celles qui rient de la mort. Et parlent à voix traînante, parce que… faut pas pousser ! C’est pourquoi, moi, je vais, là sous les cieux obscurcis, par le froid cristallin, quand les mots se brisent. Parfois, je piétine un feu follet. Ca pue le caoutchouc de mes bottes de pluie. Parce qu’il va pleuvoir ! Je côtoie une fée. En fait, c’est une femme. D’ailleurs, on se jouxte, tout près, en caque désirante. Il y a la mer, au loin. Mais ça fait un peu trop. On n’en parlera pas. La lune est suffisante. Si on parle des deux, ça fait tarte à la crème. Et nous, on est pressé d’en découdre à corps perdus ! Quel homme ignore encore - je veux dire : maintenant- que la mort a son prix ? On négocie, tardif. Mais faut savoir aller par-dessus le marché. Les fées rien moins que prudes se fendent la tirelire, c’est une rire comme un autre, pas plus méchant que ça. Tout se paye, quand on aime. C’est une luxe mesquin quand l’amour s’escagasse à faire le sirupeux ! Qu’il s’aime son propre nom, comme un poète maudit par convention sociale qu’il a choisie lui-même. Pas de souci : j’ai voulu contempler. J’ai vu. C’est suffisant. Qui s’approprie la lune ? A travers les étoiles, yeux de digues, limites, passages cloutés, j’ai vu, moi, vu que la nuit s’ennuyait à cause des poètes qui ne saluent pas l’inquiétude. Ni Hécate aux quatre coins. Ni Diane qui aime tuer… Alors, soyons traquille en temêtes calmes et drues : cette femme me plaît Non, faut pas pousser ! Les fées sont fausses comme le jour. Ce n’est qu’un sort jeté, un masque de carnaval, un bobard qu’on avale, une carabistouille ! Elles mentent mieux que la lumière. Mais, avec des mots magiques qu’elles sont seules à connaître, toutes les nuits bien foutues, les unes comme les autres se transforment en femmes.Alors elles respirent, libres comme les vraies amours, celles qu’on ne dit jamais car ça fait mal au ventre. Ces véritables fées sont moulées de terre qu’on n’a pas encore cuite. Et c’est pour ça qu’elles boivent. Se fendent la tirelire ou se cassent le pot : Pas de problème, on remodèle. Et ça requinque. Et c’est toujours la même et chaque fois une autre dans le rêve fatigué. Elles sont de terre crue, qui est chair sous la lune, quand il fait froid l’hiver et qu’on est quand même nu. On se regarde dans leurs yeux, pour croire qu’on est soi-même. On y est terre aussi.Mais c’est la vérité.Alors, on devient boue, début de grasse révolte ! Et si tu dis « je t’aime », c’est d’un poignard tout sec que tu sras tué. Nous avons fort besoin de hautes politesses ! Car il y a dans la nuit une nature voyoute.La lune montre son cul et ne parvient jamais à montrer l’autre farce : torticolis noueux à force d’être là. Alors, les fées remplacent, rouscaillant des poèmes veules ornés du diamant noir de toute obscénité. La Lune rit toute seule. Et pleure en même temps sa solitude immense. On entend les cavaliers.Leurs chevaux tabassent les routes bombées au centre, avec des touffes en ligne qu’ils aiment bien écraser. Sauf que c’est casse-gueule. Surtout en pleine nuit. « Ya du poème à dire, bougonna une fée, il va bientôt pleuvoir. Le ciel pleure pour un rien ! J’en ai mare de la lune.Elel nous regarde trop. Tes yeux pâles et bleuâtres, va te les foutre au cul ». Hélas, c’est déjà fait. C’est ainsi qu’elle regarde ; ce soir, elle est cul-roux, la lune de toute extase ! « Comme une orange » ? Non, ça c’est la terre, farceuse ! Sous la pluie fine et continue, les cavaliers s’avancent. Ce sont des anges, pur sûr. Ou bien des militaires. Ce qui est même chose depuis qie le ciel est ciel.ET cette fée qui râle aurait vraiment aimer inventer un orage, être mère de la pluie et qu’un tonnerre furieux la réduise en bouillie. Elle est phénix mouillée, elle renait de la terre, comme la masse d’Antée et comme moi. Les cavaliers s’avancent.Savent –ils où ils vont ? Quelques poèmes niais puent encore. Faut de la soupe à nettoyer. C’est vraiment dégueulasse. Mais le vent va changer. Sous la pluie fine et continue, une lune blanche s’assume : pot de yaourt au ciel. « A la vanille » ? Oui : elle est jaune ! Orange ? Les cavaliers arrive : c’est à cause du sang. "Tu parles toute seule !" s’exclame une autre fée. Une autre femme. « Pour sûr, tu n’es pas là ! Mais je parle à la lune ». « Moi, je lui cause plus : c’est une guillotinée » ! Quoi ? Sur la plage veloutée du ciel gnangnan du soir, une tête tranchée ? La vie est opportune, y a de la cruauté. Si on s’aimait, la fée ? « Ne dis pas de bêtises, poétaillon lyrique ! Viens me faire foutre, dit-elle, ça ira mieux après » ! Les cavaliers s’emmerdent durant leurs chevauchées. Le Ciel, c’est genre nature, du sacré qu’on admire.On ne vénère plus par les jours d’aujourd’hui. On protège l’environ, on se fait bien docile. On est capable de bien, faute de vrai loisir. Se vautrer dans la fange, avec des fées salaces n’est pas du genre permis chez les ceusses qui vibrent aux poèmes complaisants. Car, vous l’ai-je déjà dit ? Ces fées sont des femmes ! Hosanna ! Elles sont délivrées des faux-airs tartignoles des contes à la mords-moi-le-debout-qui dort ! Les cavaliers s’en vont en guerre : pestilence assurée ! Des faims vont déferler. Pire que mieux, et mieux encore : de vraies famines hallucinées. Viens près de moi, la fée ! « J’y suis déjà, andouille » ! Bon sang, elle a raison ! Buvons du vin, enlaçons-nous sous la pluie dégueulasse qui rulmine, plaquant ses gouttes au sol, clapotant ses flaques, cliquetis savantasse du genre swing subreptice aux rythmes complicatoires ameutant nos envies de n’en faire qu’à nos corps. Nos chairs ne feront qu'une, parce qu’on n’a pas le choix :Le désir exigeant, faut pas lui en promettre ; voici la vervignolle et pas plus tard qu’avant, maintenant et toujours, si cela dure un peu. C’est mieux que rien du tout ! Entends-tu la chouette ? « Arthémise, pas Pallas, imbécile à deux yeux ».Comme la lune ? « Faut croire. Si c’est pas vrai, je mens » ! Les cavaliers, au loin font des signes de croix, grandioses et frénétiques . La lune beugle en silence ; c’est une vache à halo. Son silence pas taiseux raconte du banal. !Des mots de lune, quoi, des mots à dire vrai : le mensonge est ailleurs. Mais pas dans le désir. « t’as tout compris, mon cœur » ! La lune s’exprime en bias, par des rayons obliques fait de lumière noirs invisible à dessein. Elle cause des quatre vents, des cavaliers hirsutes, de leurs armures sanglantes et salades cabossées. Elel dit les mots qu'elle sait. Ce n’est que du par-coeur : « Quatre vents, sept collines » ! La mort truffe la vie comme une farce fine investit la volaille que l’on va mitonner : vive la boustifaille ! Les cagvaliers arrivent. « Mange-moi », dit la fée, « je serai ta présence » ! Mais tu n’est pas truffée ! « On n’est pas plus galant. Serre-moi de plus près » ! Et la Lune s'exclame avec un accent pieux : « Il y a des vents qui soufflent, il y a des feux qui brûlent, des extinctions de voix, des amants sans vergogne, des princesses alouvies, des planètes plein partout. Et toi, tu mords les seins d’une fée de terre crue ! C’est une femme, eh, banane ! « Je l’avais remarqué » ! dit-elle d’un air pincé. « Le monde va s’absenter ! Ca recommence, pardi ! ». Dans ma mémoire, le vin nouveau d’antan a un goût de tout neuf ! La boue est très musclée, attention, ça vous suce ! Y a pas de vérité, juste du réel bonnard. La fée passe la bouteille : c’est du rouge et du bon. Ca donne des idées basses. On y va pour de vrai ? « pour de bon » ! Crie la fée, sans son sourire de sainte, avec un rire de femme !
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Commentaires
D
La lune Hécate les cuisses et Armstrong a perdu son air en jouant de la trompette entre ses fesses cachées...Un grand pet pour l'humanité?<br /> "Amstrong je ne suis pas noir,Je suis blanc de peau ..." comme la lune blafarde.( bon, si on ne peut même plus rigoler, alors...)
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