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orlando de rudder
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18 octobre 2005

Souvenirs d'écriture, 6

Souvenirs : les instruments de l’écriture.Ordinateur. Ils s’enguirlandent encore , les tenants du vieux Mac et ceux du Pécé. Ca n’a plus guerre d’importance, mais ça permet l’engueulade à ceux qui aiment ça. Ca fait hurlements de proxénètes et de staliniens. Des Ecosses improbables s’opposent à des circumnvigation périparisiennes… Edinburgh n’est pas une station de bus ! Laissons-là ces querelles et pendant qu’ils s’opposent, travaillons tranquillement ! L’ordinateur ? On l’apprécie d’abord pour son efficacité.Pour son aspect pratique et cette politesse qu’il nous octroie et donne : Nous pouvons enfin rendre à notre éditeur un manuscrit hautement lisible. Ensuite, on aime ses défauts. Ah ! comme il est bonhimme, pataud, lorsqu’on fait rouler certains programmes de correction ! Il y va de bon cœur, le bougre et produit instantanément des solutions inimaginables prenant les virtualités de la langue à rebours. D’esbrouffantes invraisemblance poétisent nos feuillets. Faut faire avec, et bonne humeur. L’aspect obtus, têtu de l’ordinateur n’empêche pas une tendresse amusée. Il ne faillira pas, l’engin. C’est nous qui fallirons. Et ça, c’est énervant. En plus, ce machin s’y entend pour qu’on lui trouve unpetit air ironique et se foutant de notre gueule dans les grandes largeurs. Mais avec douceur, même s’il y a condescendance. Il nous rend humble, ce gueux ! Archaïsme. Ce zinzin se montre archaïque. C’est assez sympathique de sa part.Il nous déroule le texte en rouleau, en volumen vertical comme telle charte ancienne. Il nous sert les mots d’une façon ogivalo-médiévoïde et n’en est pas plus fier pour autant. Pour parfaire cette caducité, s’ajoute l’obsolescence calculée par ces salauds de marchands. Le modèle flambant neuf se démode à pas de géant. Tandis que certains stylos se conservent durant plusieurs décennies. Aussi s’attendrit-on devant nos vieilles bécanes fidèles au poste. On les chouchoute jusqu’à la fin, jusqu’à l’écran noir, sniff ! Ah ! c’est comme un vieux chien fidèle auquel il ne manque même pas la parole ! Silence. Moi, je préfère le silence. Même pour les chiens. S’ils parlaient, ils diraient de très humaines conneries. Alors, il cause pas, mon computeur. On peut en décider autrement. Certains écrivains règlent leur machine de telle sorte et façon qu’ils beuglent ou mugissent, qu’ils meuglent ou rugissent. Le fouillis électronique se transforme en bête sauvage, en martien affolé en bip-bip cavaleur. D’autres le font ronronner comme un chat voluptueux. Plus voluptueux encore, on peut les faire émettre les soupirs appuyés d’un orgasme féminin. Gâchis. Le choix se montre vaste. Trop vaste.Ces machines proposent une myriade et plus de possibilités. On ne saurait leur demander plus qu’ils ne peuvent donner. On en devient gaspillard : une pléthore de programmes, de trucs épatants se trouvent là, on s’en fout. On ne se sert que du traitement de texte et d’une ou deux ridicules fonctions maigriotes. Nous frisons le dandysme, celui d’un propriétaire de Ferrari qui roule à vingt à l’heure. en savourant son insolence sous le regard furieux des envieux de tout poil. Y a pas plus chic. Sauf qu’on n’emmerde personne. Luxe. L’ordinateur ? merveille offrant le luxe inouï de laisser courre à vau-l’eau tout un trésor potenciel. Et ça en fait râler, des utilitaristes forcenés.Comme si l’art… ,
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