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orlando de rudder
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4 octobre 2005

Souvenirs d'écriture 3

Souvenirs d’écriture 3:Autres farces. Jadis, les tables d’écoles montraient un plateau percé d’un trou pour permettre d’y installer l’encrier de faience blanche ou, parfois, de verre épais. Un élève se chargeait de remplir ce réceptacle. Il en profitait parfois pour le saboter, à la table d’un ennemi, en y noyant des morceaux de buvard. Ce qui donnait une écriture boueuse et produisait des taches. Les plus dissipés apportaient en classe un fragment de carbure de calcium, dérobé en salle de chimie. Noyée dans l’encre, au contact de l’humidité, cettre substance crayeuse produit de l’acétylène. On s’en servait autrefois à des fins d’éclairage : nul doute que cette farce que nous oserons dire calamiteuse date d’un temps durant lequel les écoles ne connaissaient pas l’électricité ; tandis que le carbure de calcium se trouvait facilement. L’odeur alliacée de l’acétylène est si forte qu’il faut évacuer la salle. Plus poétique, mais cruel pour les fleurs est l’immersion d’une tige de narcisse, au début du printemps, dans l’encrier. Au fil du temps, par capillarité, la fleur se nourrit de l’encre et noircit, ou se violace progressivement. L’école mixte offre bien des avantages.Particulièrement pour celui qui se trouve, en classe, placé derrière une fille à la coiffure nattée. Si l’on s’y prend bien, on peut tremper l’extrémité d’une tresse dans l’encrier. Ensuite, on peut tenter d’écrire ou de dessiner avec la petite touffe, en forme de pinceau qui termine la natte. En général, on n’en a guère le temps.La victime se retourne vivement, la natte cingle alors l’air et asperge tout l’alentour que l’encre tache irrévocablement.
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